NOTRE TERRITOIRE DE SANTÉ

Un territoire, des habitants,
des professionnels de santé.

La CPTS du Sud-Est Gersois s’étend sur un vaste territoire (1 175 km² de superficie) à l’Est du département du Gers, à la limite des départements de Haute-Garonne et du Tarn-Et Garonne.

Il recouvre 95 communes dont 3 en Haute-Garonne.

Démographie :

A l’image du département du Gers, la population est essentiellement rurale avec une densité d’environ 40 habitants/km². On retrouve à la fois une population âgée avec environ 21% des habitants qui ont plus de 70 ans et une population très jeune avec 19 % d’enfants de moins de 15 ans (taux supérieur à la région Occitanie).

L’évolution de la population est en forte hausse, environ 6% alors que le département du Gers n’enregistre que 0.9% d’évolution de sa population.

La CPTS du Sud-Est Gersois intègre donc une population qui semble évoluer rapidement.

4,6% de la population bénéficie de la CSS, ce qui reste bien deçà des pourcentages connus en Occitanie (10.8%). Néanmoins 1/5ème des habitants du territoire n’ont pas de médecins traitant (21%) et le taux d’Affection de Longue Durée dépasse les 18%.

CPTS Sud Est Gersois - Carte du territoire de santé

On constate également que les trois ALD les plus représentées sur le territoire sont (dans l’ordre) :

  • Le diabète de type 1 et 2
  • Les tumeurs malignes, affections malignes du tissu lymphatique ou hématopoïétique.
  • Les infarctus coronaires avec pour cette ALD un taux plus important que celui observé à l’échelle de la Région (2,5% pour la CPTS contre 2,3% en Occitanie).


Sur le territoire de la CPTS, le nombre de passages aux urgences sans hospitalisation représente 18% de la part totale du département et le taux d’hospitalisation après un passage aux urgences est de 25.3% contre 19.5% à l’échelle régionale.

Lorsqu’on zoome sur la consommation des actes en établissement on peut y voir que les séjours hospitaliers en soins de courte durée (MCO) sont en proportion plus importants (12.3%) que sur le reste du département (10.5%) et de la région (8%).

Concernant les soins préventifs il semble important de noter que le taux de lecture du test de dépistage du cancer colorectal sur deux années (20%) est moindre qu’en Occitanie.

Les habitants de la CPTS ont également un taux de vaccination antigrippal (41%) en deçà de celui départemental (43%).

On analyse une sous-représentation (comparativement au département et à la région) des spécialités médicales sur le périmètre de la CPTS.

COMMUNES
0
HABITANTS EN 2022
0
PROFESSIONNELS DE SANTÉ
0

NOTRE TERRITOIRE EN STATISTIQUES

LES ENJEUX ET LES PREMIÈRES PROBLÉMATIQUES IDENTIFIÉES

  •  Le manque de médecin traitant & de spécialistes : départ à la retraite & peu d’installation. 7 médecins généralistes ont plus de 65 ans et il y a seulement 6 médecins spécialistes dont un médecin radiologue qui part dans 3 ans à la retraite. De plus, 21% de la population du territoire n’a pas de médecin traitant. Il est nécessaire de développer l’attractivité médicale et paramédicale du territoire.
  • L’organisation de la permanence des soins n’est pas uniforme sur le territoire : une réflexion territoriale doit être menée pour permettre une égalité de l’accès aux soins.
  • La prise en charge à domicile : elle pose des difficultés aux différents intervenants au niveau de la coordination entre les professionnels, de la gestion des problèmes psychosociaux de la patientèle, des traitements, de la prise en charge des troubles psychiatriques…)
  • L’éducation thérapeutique du patient est à développer sur l’ensemble du territoire. Les MSP sont déjà porteuses d’ateliers d’ETP comme le diabète (première ALD sur le territoire), ils doivent pouvoir profiter à plus de patients & de nouveaux projets doivent émerger.
  • La prise en charge des addictions : des liens plus étroits ont besoin d’être tissés avec les associations ou structures de soins, les différentes ressources et dispositifs sont méconnus.
  • La problématique de la dépendance : 15 % de la population du territoire à plus de 70 ans. Au domicile, certains patients sont isolés, les aides mises en place ne sont pas toujours adaptées, il n’y a pas de protocoles pour certaines prises en charge, les entrées et les sorties d’hospitalisation peuvent être compliquées, les échanges et la coordination entre les différents intervenants pourrait être améliorés.
  • La santé de la femme : besoin d’amélioration du lien avec les gynécologues (avis, échographie…), du suivi des dépressions post-partum, du suivi des grossesses de proximité, du suivi des IVG médicamenteuse, de l’accès et du suivi de la contraception

Le vieillissement de la population, le développement des maladies chroniques et les prises charges de plus en plus lourdes et complexes en ambulatoire, associés à une société de plus en plus inclusive, nécessitent aujourd’hui une coordination accrue entre les acteurs de santé. Cette coordination, pour être efficace, doit être organisée et formalisée.

En effet il nous apparaît nécessaire de créer un mode coordonné d’exercice ambulatoire au service de la population de notre territoire, afin de pouvoir répondre aux défis d’une prise en charge de qualité dans un contexte de démographie médicale altérée.

La création de la CPTS doit également permettre d’optimiser la coopération entre les professionnels de santé de ville et leurs partenaires, notamment les établissements de santé. Elle constitue un cadre de coopération et de coordination des acteurs de santé à l’échelle du territoire, essentielle pour améliorer la prise en charge des situations complexes.

Pour mener à bien ces missions, nous nous appuierons notamment sur la création de liens entre les lieux d’exercice, des réunions de concertation pluridisciplinaires, une plateforme territoriale d’appui, et le développement des outils de communication adaptés à la coordination des soins.